Forêts en flammes : agir, et urgemment, Monsieur le Président !
Et les feux dévorants continueront demain, Président, il est temps d’agir, d’agir, enfin !
Non pas dans cinquante ans, pas même dans cinq ans ni même dans un an, mais immédiatement.
C’est la France, en premier, la France qu’il faut sauver, la France calcinée par d énormes brasiers.
Il faut sauver la France, la belle et douce France de sa désespérance.
Président, décidez sans attendre, agisse,. sans attendre Bruxelles volez donc de vos ailes, Monsieur le Président,
Voyez ces lapinous, lapinous blancs ou roux, courant à qui mieux mieux pour échapper au feu.
Mais, le feu il est là, il enflamme ses proies pauvres bébés lapins pour vous, quelle triste fin !
Vous aimiez gambader en recherchant du thym dans la forêt d’été qui était votre abri, pauvres bébés chéris qui hurlez de douleur et qui allez périr dans un très grand souffrir ! Mon Dieu, que de malheur parmi les animaux qui portent sur leur dos le poids de l’insouciance des Humains sans conscience, de tous ces politiques qui n’ont rien de magique et qui, au fond, s’en foutent, quand est finie leur joute ! Et moi, oui moi, j’entends venus de l’océan cris de douleur et de tourments, cris silencieux mais que j’entends des arbres tutélaires, attachés à leur Terre et ne pouvant s’enfuir, mon Dieu oh, quel souffrit !
Et moi, oui, moi, j’entends Ces cris d’effroi et de tourment des animaux en flammes.
Voici, mon cœur de femme brûle d’un feu de révolte, bat à cent mille volts; devant tant de laxisme, de ce dit « politisme ».
Et moi, oui moi, je souffre, et sens très fort l’odeur de soufre du fa causant tant de malheurs.
Combien, dis-moi, combien -dis-le très fort, prononce bien- d’animaux sont-ils morts, depuis le premier jour des incendies ?
Pas de victimes à déplorer, pas de raison de s'inquiéter ! déclarent les médias, honte à vous ! de qui, de qui vous foutez-vous ?
Et moi, je crie, et moi je pleure sur ce gâchis, sur ce malheur, j’entends ces cris, j’entends ces pleurs cris de détresse et de tourments.
Et vous, oui, vous, Monsieur le Président, et vous, oui, vous, les entendez-vous ?
Et qui n’aurait pitié de ces gens expulsés ? Oui, partis de chez eux pour échapper au feu, devant laisser, sur place, leurs animaux, hélas !
Oui, tous en ont chagrin, Dieu, quel sombre destin pour leurs chats, pour leurs chiens, qui vont mourir de faim, de soif, assurément, Monsieur le Président.
Oh, douleur pour ces gens, et tant, tant de souffrir pour ces bêtes qu’ils aiment, et, même ce poème ne pourrait consoler leur cœur si dévasté d’être ainsi obligé de les abandonner ces animaux qu'ils aiment. mais, bientôt, vont mourir..
Je veux, dans ce poème, dire ma compassion et ma vive émotion à ces gens sinistrés, mon Dieu, ayez pitié !
Président, agissez, avec vélocité !
Non pas dans cinquante ans, pas même dans cinq ans, ni même dans un an, mais immédiatement.
Agissez, agissez, avec rapidité, pour que tous nos pompiers combattant les brasiers, tous ces soldats du feu, ces hommes courageux, disposent de moyens -Ils le méritent bien-, étant à la hauteur de leur juste valeur.
Et vous, les magistrats, appliquez-donc la loi avec que fermeté. Ne soyez pas laxistes et nettoyez les pistes, donnez un tour de vis pour une vraie justice.
Président, écoutez la voix de nos pompiers, nos soldats valeureux, eux qui font face aux feux tout en risquant leur vie, Président, oui, merci !
Anélise, Briançon, le 24 juillet 2022. Ce poème, qui a pris quelques libertés concernant la
versification, figurera dans "Combat", l’un des douze recueils, inédits à ce jour, de
"Messages".
Sylvie Erwan
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