Premier automne
Châtaignes rabotées de lumière
et de silence aussi,
comme des coquillages
blessés sur le sable,
elles recueillent la sueur du jour
qui exsude bleue,
la suie de la nuit
quand vient le soir,
le sang de l’aube
lorsque le soleil rouge
suinte du ciel
et de ses frondaisons,
lorsque les arbres
trempés de pourpre
liassent tomber
leurs derniers oripeaux :
ces feuilles mortes séchées,
ces grimoires improvisés
où j’inscris mes souvenirs d’été,
mes rêves et mes joies
rabotées de mes peines
dans la pénombre de mes pas.
Alix Lerman Enriquez
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire