A l’horizon
J’ai encore souvenance de ces navires, Voilures chahutées par de fiers aquilons, Éthers qui enjôlaient l’ivresse de ces sbires ; Ces marins râblés, l’épiderme macaron. – J’ai encore souvenance de ces navires…
Aux tempêtes injurieuses, les nefs subirent Tant de véhémence – Tephillim tympanon Qu’en finalité létale elles se fendirent Et délivrèrent aux océans leurs cargaisons. – Aux tempêtes injurieuses, les nefs subirent…
Les terribles aventures des longs gréements, Aujourd’hui résonnent fort et comme un airain ; Fabuleux voyages aux propos captivants En mon esprit agité – un sang de mutin. – Les terribles aventures des longs gréements…
Vois ! A l’horizon se profilent les chalands, Vierges sacrifiées à de pénibles destins. Aussi on devine dans les nuages blancs Quelques équipages le mouchoir à la main. – Lors, à l’horizon se profilent les chalands…
J’ai encore souvenance de ces navires : Aux tempêtes injurieuses, les nefs subirent Les terribles aventures des longs gréements ; Vois ! A l’horizon se profilent les chalands.
Didier Sicchia, La rhétorique de l’ineffable, 2010
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire